Cette semaine, c'est Stéphane Gagnon (1496) qui a dû prendre un repos non sollicité.
Résultats
La seule surprise à signaler cette semaine, du point de vue de la cote, est la victoire de Paul Cummins (1730), avec les pièces noires, contre Carlos Garcia-Casillas (1852). Bravo, Paul !
#1 :
C. Lessard
(2148)
[1-0]
F. Caire
(2250)
#2 :
D. Lamontagne
(1902)
[1/2-1/2]
D. Cournoyer
(1943)
#3 :
Dom. Dubé
(1815)
[1-0]
Dan. Dubé
(1818)
#4 :
C. Garcia-Casillas
(1852)
[0-1]
P. Cummins
(1730)
#5 :
M. Sarra-Bournet
(1844)
[1-0]
M. Leblanc-Legault
(1728)
#6 :
D. Abran
(1837)
[1-0]
É. Dumont
(1717)
#7 :
L. Foucreault
(1507)
[0-1]
A. Ripoll
(1713)
#8 :
J.-P. Picard-Fortin
(1626)
[1/2-1/2]
S. Stoyanova
(1532)
#9 :
P. Lê-Huu
(1250)
[0-1]
J.-Y. Fillion
(1215)
S. Gagnon
(1496)
[1]
Repos non sollicité
R. Tremblay
(2251)
[0]
Abandon
G. Lapierre
(1984)
[0]
Abandon
S. Halhal
(1878)
[0]
Abandon
J. Hines
(1416)
[0]
Abandon
S. Chabot
(1246)
[0]
Abandon
Vous pouvez retrouver ces résultats sur le site du club
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Classement final
5 sur 5 :
Claude Lessard (2148)
4 sur 5 :
François Caire (2250)
Dominic Dubé (1815)
3,5 sur 5 :
Dominic Cournoyer (1943)
Danny Lamontagne (1902)
3 sur 5 :
Marc Sarra-Bournet (1844)
David Abran (1837)
Paul Cummins (1730)
Arthur Ripoll (1713)
2,5 sur 5 :
Daniel Dubé (1818)
2 sur 4 :
Gaétan Lapierre (1984)
2 sur 5 :
Carlos Garcia-Casillas (1852)
Mathieu Leblanc-Legault (1728)
Éric Dumont (1717)
Julien-Pierre Picard-Fortin (1626)
Stéphane Gagnon (1496)
Jean-Yves Fillion (1215)
1,5 sur 3 :
Sami Halhal (1878)
1,5 sur 4 :
Jason Hines (1416)
1,5 sur 5 :
Stella Stoyanova (1532)
Laurent Foucreault (1507)
1 sur 1 :
Réjean Tremblay (2251)
1 sur 4 :
Pascal Lê-Huu (1250)
0,5 sur 4 :
Sébastien Chabot (1261)
Vous pouvez retrouver ces résultats sur le site du club
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Parties
Le combat des chefs a donc bien eu à l'échiquier 1, entre Claude Lessard et François Caire. En jeu, la possibilité pour Claude de passer les 2200, afin de pouvoir par la suite accéder à la maîtrise. Il en avait les moyens et l'a prouvé.
Pour ce faire, Claude n'a pas sacrifié son jeu dynamique, mais a choisi une variante aiguë de la catalane, où les blancs sacrifient le pion c4 pour se consacrer au développement (les blancs auraient pu jouer 6. Da4+ pour reprendre le pion immédiatement). François a choisi de s'accrocher au pion par 7...Tb8 et 8...b5, gardant son roi au centre et permettant à Claude d'être parfaitement dans son élément. En effet, celui-ci a ouvert le jeu par 9. d5, ce qui obligeait François à quelques acrobaties comme faire bondir son cavalier en b4, avec en vue l'avant-poste d3. Claude, cependant, lui a coupé l'herbe sous le pied en jouant préventivement 10. b3, pour ne pas laisser les noirs en repos.
François devait donc jouer très précisément, et commençait à trouver sa position mauvaise dès le 13e coup, comme il l'avouait lui-même après la partie. Les coups suivants ne feront que renforcer l'avantage de Claude, jusqu'à l'erreur de trop, 17...d5, dans une position déjà très compromise (voir ici les commentaires de Claude sur la partie). Claude n'a alors pas manqué les coups gagnants 18. axb4, 19. Fc6+ et 20. Txa6, qui ont contraint les noirs à l'abandon.
Bravo, Claude !
Lessard - Caire
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Au deuxième échiquier, Danny Lamontagne et Dominic Cournoyer ont fait jeu égal tout au long de la partie, laquelle s'est logiquement conclue par le partage du point.
Lamontagne - Cournoyer
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Duel fratricide au troisième échiquier entre Dominic et Daniel Dubé.
La partie, une française Tarrasch très dynamique et plein de complications tactiques comme on pouvait s'y attendre de la part de nos deux joueurs, a longtemps été égale, et c'est Daniel qui commettra la première erreur, 21...g5?, pour chasser le fou blanc de f4. Dominic a vu, cependant, que bien que le pion fût défendu par le cavalier, il pouvait le prendre du fait de 23. Dh4, qui récupère la pièce.
Ce coup permettait en outre à Dominic de faire passer sa dame à l'aile-roi, face au roque affaibli de Daniel. La position est alors devenue extrêmement compliquée, Dominic menant une attaque tous azimuts tandis que Daniel ramenait ses pièces en défense. Daniel n'avait qu'un pion de retard mais sa position était critique. Au 37e coup, les noirs se sont résolus à une grande liquidation de matériel, qu'ils auraient pu éviter (en vain) par 37...Dc7, mais se sont retrouvés à l'issue de celle-ci avec une tour en moins au 39e coup, et ont préféré abandonner. Bravo, Dominic !
Dubé (Dominic) - Dubé (Daniel)
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Au quatrième échiquier, Carlos Garcia-Casillas, qui affrontait Paul Cummins, a adopté son schéma classique de développement lent avec petit roque, suivi de poussées de pions à l'aile-roi contre le roque adverse. Il semble qu'il ait poussé le bouchon un peu loin cette fois-ci, cependant, car une fois que Paul a eu réussi à bloquer parfaitement son attaque, Carlos se retrouvait avec peu de choses, si ce n'est un roque très abîmé.
Au 20e coup, donc, c'était Paul qui avait un net avantage, qu'il a su, par un jeu très précis, transformer en victoire, malgré la tentative de Carlos de colmater les brèches grâce à ses tours.
Garcia-Casillas - Cummins
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Au cinquième échiquier, Marc Sarra-Bournet affrontait la défense Caro-Kann, à laquelle Mathieu Leblanc-Legault est revenue, sans succès cette semaine.
C'est une bourde de Mathieu qui lui a coûté la partie : 22...Te7? pour défendre a7 (au lieu de 22...Dd7) se heurtait à 23. Td4, après quoi Mathieu devait donner sa dame contre une tour et un fou. Du point de vue strictement matériel, c'est à peu près égal, mais en pratique, dans cette partie, les blancs avaient une position largement supérieure et Marc l'a bien montré, malgré une défense héroïque de Mathieu.
Sarra-Bournet - Leblanc-Legault
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Au sixième échiquier, David Abran jouait contre une autre Caro-Kann, celle d'Éric Dumont, et cette partie a suivi le chemin jusqu'au 11e coup, où David a préféré 11. Fe3 à 11. Fd2.
Comme dans la partie de l'échiquier 5, blancs et noirs ont opté pour le grand roque et les blancs ont tenté une attaque sur la colonne 'a'. La différence s'arrête là, cependant, car ce n'est pas une gaffe qui a causé la perte d'Éric, mais une montée graduelle de la pression des pièces blanches. Pour y remédier, Éric a employé les grands moyens en donnant la qualité au 24e coup par 24...Txd6.
Cependant, alors qu'il devait déjà se préparer à une finale difficile après avoir été contraint à échanger encore une tour, Éric s'est retrouvé devant une mission quasi impossible avec la perte du pion 'g' du fait de 27...Cc5? . Les pions blancs de l'aile-roi étaient alors, en effet, très difficiles à arrêter, surtout après l'échange des dames. Le cavalier d'Éric avait alors fort à faire, mais David a été très précis, concluant par une belle combinaison qui comprenait un sacrifice de tour temporaire avec 43. h7.
Abran - Dumont
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Au septième échiquier, j'avais le plaisir de retrouver Laurent Foucreault avec les noirs, et nous nous sommes affrontés sur le système de Londres.
La partie a été équilibrée jusqu'au 12. h4 de Laurent que l'ordinateur n'aime guère, tandis que 14. h5, qui induit la perte de deux pions, me donnait un net avantage. La partie était néanmoins tendue, et l'erreur n'était jamais loin. Pour me pousser à la faute, Laurent a tenté un sacrifice de tour risqué (17. Txh7), que j'ai accepté après 24 minutes de réflexion en considérant que le fou de la batterie blanche gênait la dame plus qu'autre chose et que j'avais toujours la parade ...Fxf4+ Fxf4 ...Txf4, suivi de ...Th4 pour boucher la colonne 'h'. Ce calcul s'est révélé le bon, et j'ai pu l'emporter après avoir croqué tous les cadeaux de mon trop généreux adversaire.
Merci, Laurent !
Foucreault - Ripoll
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Le Montcalm ferme ses portes jusqu'au vendredi 6 janvier 2017, date à laquelle il reprendra ses activités avec son traditionnel Championnat ouvert, qui durera toute la fin de semaine. Les tournois ordinaires (et non réguliers) reprendront quant à eux le jeudi 12 janvier 2016 avec le Montcalm IV.
En attendant, joyeux Temps des Fêtes à tous et à l'année prochaine !
Chronique de la ronde 4 du Montcalm III (suisse) (saison 2016-2017)
Jeudi 8 décembre 2016
Nous voici presque rendus à la fin de ce Montcalm III, et si le scénario initialement prévu a dû être retouché du fait de l'abandon de Réjean Tremblay, Caïssa nous a quand même réservé pour la dernière ronde une fin paroxystique avec l'affrontement prévu entre François Caire et Claude Lessard.
Pour y parvenir, il a fallu que cette semaine, nos favoris viennnent à bout de leur rivaux, ce qui s'est avéré plus simple pour François que pour Claude, qui, victime d'une absence, a donné un pion gratis à Gaétan Lapierre avant de retourner la situation par un des ces coups dont il a le secret.
Mais n'anticipons pas : vous trouverez ces parties, et bien d'autres, plus bas dans la chronique, ainsi qu'un point sur la course avant la dernière ligne droite. Bonne lecture !
Deux nouveaux abandons sont à relever cette semaine, celui de Sami Halhal (1878), déjà annoncé en cours de semaine dernière, et celui de Jason Hines (1416). Bon temps des Fêtes à vous deux et revenez-nous en forme l'an prochain !
Cette semaine, c'est Stella Stoyanova (1532) qui n'a pas pu jouer, les joueurs étant toujours en nombre impair.
Par ailleurs, Pascal Lê-Huu (1250) a sollicité un repos à zéro point, c'est-à-dire une exemption, pour cette semaine.
Résultats
L'équipe des noirs a été très peu efficace cette semaine, avec seulement deux victoires et deux nulles sur dix échiquiers.
Au niveau de la cote, la surprise, c'est qu'il n'y en a pas eu, les favoris l'emportant sur leur adversaire ou faisant nulle.
#1 :
F. Caire
(2250)
[1-0]
Dom. Dubé
(1815)
#2 :
G. Lapierre
(1984)
[0-1]
C. Lessard
(2148)
#3 :
D. Cournoyer
(1943)
[1-0]
M. Sarra-Bournet
(1844)
#4 :
D. Lamontagne
(1902)
[1-0]
D. Abran
(1837)
#5 :
Dan. Dubé
(1818)
[1/2-1/2]
P. Cummins
(1730)
#6 :
A. Ripoll
(1713)
[1/2-1/2]
C. Garcia-Casillas
(1852)
#7 :
J.-Y. Fillion
(1215)
[0-1]
M. Leblanc-Legault
(1728)
#8 :
É. Dumont
(1717)
[1-0]
S. Gagnon
(1496)
#9 :
L. Foucreault
(1507)
[1/2-1/2]
J. Hines
(1416)
#10 :
J.-P. Picard-Fortin
(1626)
[1-0]
S. Chabot
(1246)
S. Stoyanova
(1532)
[1]
Repos non sollicité
P. Lê-Huu
(1250)
[0]
Exemption
R. Tremblay
(2251)
[0]
Abandon
S. Halhal
(1878)
[0]
Abandon
Vous pouvez retrouver ces résultats sur le site du club
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Classement
Les deux meneurs attendus sont bel et bien au haut du classement, avec la marque parfaite de 4 en 4.
Le groupe des poursuivants, au nombre de trois, pointe à une longueur derrière. Aucun d'entre eux ne peut donc espérer monter sur la plus haute marche du podium, à moins que l'un des deux meneurs (voire les deux) ne puisse venir la semaine prochaine et que l'autre perde en dernière ronde. Ce sont des choses qui arrive. Nous verrons bien !
4 sur 4 :
François Caire (2250)
Claude Lessard (2148)
3 sur 4 :
Dominic Cournoyer (1943)
Danny Lamontagne (1902)
Dominic Dubé (1815)
2,5 sur 4 :
Daniel Dubé (1818)
2 sur 4 :
Gaétan Lapierre (1984)
Carlos Garcia-Casillas (1852)
Marc Sarra-Bournet (1844)
David Abran (1837)
Paul Cummins (1730)
Mathieu Leblanc-Legault (1728)
Éric Dumont (1717)
Arthur Ripoll (1713)
1,5 sur 3 :
Sami Halhal (1878)
1,5 sur 4 :
Julien-Pierre Picard-Fortin (1626)
Laurent Foucreault (1507)
Jason Hines (1416)
1 sur 1 :
Réjean Tremblay (2251)
1 sur 3 :
Pascal Lê-Huu (1250)
1 sur 4 :
Stella Stoyanova (1532)
Stéphane Gagnon (1496)
Jean-Yves Fillion (1215)
0,5 sur 4 :
Sébastien Chabot (1261)
Vous pouvez retrouver ces résultats sur le site du club
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Appariements prévus pour la ronde 5
#1 :
C. Lessard
B
N
B
N
4/4
vs
F. Caire
N
B
N
B
4/4
#2 :
D. Lamontagne
N
B
N
B
3/4
vs
D. Cournoyer
B
N
B
B
3/4
#3 :
Dom. Dubé
B
B
N
N
3/4
vs
Dan. Dubé
N
B
N
B
2.5/4
Arbitre
Notes de l'arbitre
sur les appariements
Au deuxième échiquier, Dominic Cournoyer est forcé d'avoir les noirs.
Au troisième échiquier, Dominic Dubé est forcé d'avoir les blancs.
D'autre part, je ne fais pas d'avance les appariements des joueurs à 2.0/4 pour 2 raisons :
je (Gaétan Lapierre) ne me déciderai qu'à la dernière minute soit avant 18h00 jeudi le 15 décembre 2016 si je jouerai ou non la 5e ronde;
à ce moment-ci il reste 21 joueurs à apparier en m'y incluant. (Il y aura probablement un bye forcé si je joue).
Gaétan Lapierre, arbitre, le 09 décembre 2016 00h25 a.m.
(418) 688-0961 (rés./avec répondeur)(Avant 18h00 le jeudi)
Parties
Au premier échiquier, c'est Dominic Dubé qui affrontait François Caire cette semaine, avec les noirs, qui plus est.
On ne peut pas dire que Dominic ait démérité, on ne peut pas dire qu'il ait fait de franche erreur : seulement, dans ce gambit dame variante d'échange, François a su, sans prendre de risques, faire monter la pression sur le camp adverse pour mener son attaque à la victoire.
S'il fallait, néanmoins, indiquer le début des déboires de Dominic, ce serait peut-être dans le coup 12...Dg5?, qu'il faudrait le chercher. En effet, ce placement de la dame, combiné au replacement forcé du cavalier en f3 après 13. g4, ont fait que Dominic s'est retrouvé quelque peu coincé à l'aile-roi. François ayant ensuite roqué à l'aile-dame, les noirs se retrouvaient sans véritable attaque, tandis que les blancs pouvaient pousser leurs pions pour avancer avec tempo contre le roque adverse.
Une fois les choses en place, François a pu profiter du recul du cavalier f3 (16...Cd7) pour avancer les pions 'g' et 'h' (17. h4 et 18. g5), ce qui lui a donné une attaque très difficile à arrêter. Sur 19. Cxh5 Fg4 20. Fe2, peut-être valait-il mieux prendre en h5 par 20...Fxh5 au lieu de 20...Fxe2, mais il est vrai que c'était loin d'être évident et que plus d'un parmi nous s'y serait trompé.
François n'avait plus ensuite qu'à dérouler son attaque, contre laquelle Dominic a cru bon de recourir à l'éternel f5, qui, une fois de plus, s'est avéré l'erreur fatale ! Après 24. gxf6, en effet, les blancs sont complètement gagnant, et Dominic devait renoncer au combat quelques coups plus tard.
Caire - Dubé (Dominic)
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.)
Au deuxième échiquier s'affrontaient Gaétan Lapierre et Claude Lessard, autour d'une défense Caro-Kann variante d'échange. Tout allait bien pour nos deux joueurs jusqu'à ce que Claude, victime d'une absence, pousse inconsidérément le pion a par 12...a4, l'offrant gratis sur un plateau à Gaétan, qui s'est empressé de le croquer.
La perte n'était pas énorme, mais elle forçait Claude à jouer avec précision. Néanmoins, c'est Gaétan, qui faisant preuve d'une grande combattivité, a réussi à accroître son avantage en profitant d'une imprécision de Claude, 19...Tac8. Échangeant le cavalier en e4, Gaétan avait la possibilité de le chasser de cette case maîtresse par 21. f3. Gaétan, malheureusement, a préféré 21. c4, ce qui l'obligeait à mettre sa dame sur une mauvaise case. C'est alors que Claude a sorti sa botte secrète :
Joue-la comme Claude !
(Position après 22. Dxc4)
Les blancs jouent et prennent un gros avantage.
Cliquez sur le bouton pour voir la solution.Solution :
22...Cd2!
si 23. Fxd2, alors 23...Fxd4, qui récupère la pièce et va gagner la qualité en a1 ;
si 23. Dd3, alors 23...Cxf1, qui gagne la qualité en f1.
Après cette passe tactique, Claude, fort de ses deux tours pointés comme deux canons sur le centre ennemi, n'a eu qu'à dérouler, tandis que Gaétan, malgré une résistance opiniâtre, n'a rien pu faire.
Un bien beau combat !
Lapierre - Lessard
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Au troisième échiquier, Dominic Cournoyer a joué l'anglaise contre Marc Sarra-Bournet, et dans cette ouverture qu'il connaît bien, a pris rapidement l'avantage. En effet, soucieux de se libérer rapidement, un peu trop peut-être, Marc a poussé d5 assez tôt, et avait trop concédé à Dominic après 11...d5 12. cxd5 cxd5 13. Fb2 car le pion d5 allait inévitablement tombé.
C'est nanti de ce bel avantage que Dominic a continué la partie, favorisant les échanges pour accroître son avance. Marc ne pouvait pas grand'chose tant que Dominic ne commettait pas d'erreur, et au final, c'est des noirs que l'erreur est venue avec 34...Txb3 : après 35. Tc7+ Rd6 36. Txb7, le fou et la tour, bloqués, ne peuvent arrêter le pion a. Marc a dû se résoudre à échanger tour et fou, pour tomber dans une finale perdante.
Au total, une partie où Dominic a fait la course en tête et où Marc, malgré ses remarquables efforts, n'a pas réussi à le rattraper.
Cournoyer - Sarra-Bournet
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Au quatrième échiquier, ce n'est pas le gambit Morra que Danny Lamontagne a servi à son sicilien du jour, David Abran, mais une Alapin.
La partie, très animée, a vu les échanges se succéder à partir du 18e coup, après quoi les noirs avaient un fou et une tour contre leur dame. La situation était donc globalement égale, mais les blancs possédaient un pion passé potentiellement très dangereux sur la colonne 'a'. Toutefois, après la chute de celui-ci au 28e coup, l'équilibre était revenu et tout pouvait se passer.
C'est cependant Danny qui, grâce à la meilleure coordination de ses pièces a réussi à l'emporter, au terme d'une partie épique aux multiples revirements qu'il serait long et fastidieux de décrire ici par le menu. Bravo, messieurs, pour ce combat très spectaculaire !
Lamontagne - Abran
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Au cinquième échiquier, la bataille entre Daniel Dubé et Paul Cummins autour de la française a donné lieu à un combat vif mais équilibré, qui s'est logiquement conclu par le partage du point.
Dubé (Daniel) - Cummins
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Au sixième échiquier, j'avais le plaisir de retrouver Carlos Garcia-Casillas, contre qui je n'avais pas joué depuis trois ans et demi.
Je dédie ce gambit Morra à Gilles Angers, grâce à une partie duquel j'ai découvert ce gambit, à Paul Cummins et Danny Lamontagne, qui le pratiquent régulièrement et lui ont donné ses lettres de noblesse au Montcalm, bien que ce dernier lui ait fait une infidélité cette semaine dans sa partie contre David.
J'ai cependant choisi la version différée du gambit, car je savais que Carlos jouait la Najdorf : la version différée m'offrait donc la garantie que d6 et non e6 serait poussé. Du moins, c'est ce que je croyais car Carlos m'a dit après la partie que d'ordinaire, il déclinait le gambit par d3, qu'il a été toutefois mêlé par le fait que j'avais différé le gambit et que c'est pour cela qu'il est finalement rentré dans ma ligne, ce qui m'arrangeait. En outre, comme le faisait remarquer François Caire sur Québec Échecs à juste titre, les noirs auraient aussi pu jouer 4...Cf6, coup qui certes ne remet pas en question le choix d'ouverture des blancs en définitive, mais qui nous aurait entraînés sur un terrain que je n'avais pas du tout préparé...
Quoi qu'il en soit, le reste de l'ouverture est du gambit Morra classique. Au 13e coup, j'ai longtemps (24 minutes) réfléchi sur le sacrifice 13. Cd5, avant de conclure que le pion d5 (13...exd5 14. exd5) me gênerait dans toutes les lignes. J'ai donc sagement préféré 13. Ca4, pour viser le trou b6, là où l'ordinateur préfère 13. e5.
J'avais correctement calculé toute la suite jusqu'à 19. Txb5, mais je n'avais pas vu que les choses se compliquaient pour moi après l'excellent 19...Da8 joué par Carlos. Je pense que mon adversaire avait vu plus loin que moi quand il a joué 13...b5 et qu'il avait bien aperçu que la suite serait compliquée pour les blancs. Peut-être aurais-je dû jouer 18. c6, comme dans la partie par correspondance Grigoriev-Zender (2002) que nous avons suivie jusqu'au 17e coup et qui s'est elle aussi soldée par la nulle. Pour la suite, l'ordinateur recommande 20. Fg5, alors que mon 20. Fxd6 perd un pion à la longue car après 21...Cxe4, Carlos menace de jouer 22...Cc3 qui gagne la qualité vu que le cavalier est tabou en c3.
Carlos avait donc un gros avantage, mais au lieu de jouer 22...Tc8 pour activer l'autre tour, il a préféré 22...Da6 et s'est lancé dans une variante qui certes lui faisait gagner le pion b, mais en fait le faisait tomber dans un position de nulle car tous les pions, ainsi les rois, étaient du même bord...
Il ne me restait plus qu'à annuler, ce qui n'est pas évident face à un adversaire du calibre de Carlos, patient et précis et donc redoutable en finale, et avec un retard au cadran d'environ 10 minutes. J'ai plus ou moins bien défendu, toutefois, jusqu'à l'échange des dames au 42e coup et même jusqu'à 45. Re3? : ce dernier coup donnait le pion h4, ce que je n'avais même pas vu... Après, je nageais complètement, voyant toutes sortes de menaces fantômes et ne distinguant pas les menaces réelles.
Après 48...Th3, par exemple, j'étais persuadé que mon pion g allait tomber, alors que l'ordi pare toutes les menaces grâce à 49. Td1 (le plan 49...f6 50. Td7+ Rh6, pour pousser 51...g7+, ne marche pas à cause de 51. Tf7 et 52. Rf5, ce que j'avais été incapable de voir).
La mort dans l'âme, j'ai poussé un coup plus tard 50. g4, avant de voir que j'étais mort sur 50...g5. Miracle ! Carlos ne l'a pas vu et a préféré 50...h4. J'ai alors pensé à juste titre que j'avais la nulle, mais je me suis fourvoyé sur le moyen de l'atteindre car sur 51. Td3?, 51...Tg3 fait mal. Il fallait pousser 51. g5 pour annuler.
Heureusement pour moi, Carlos a eu autant de défaillances que moi et a joué 51...g5 qui me redonnait la nulle. Le coup Tg3 (52...Tg3) venait alors trop tard, et je tenais à nouveau la nulle... avant de la perdre aussitôt sur 54. f4??, après quoi 54...Tf3, comme je l'ai indiqué à Carlos et à Bertrand Auger juste après la partie, était gagnant pour les blancs. Le coup du texte, 54...gxf4, redonne la nulle aux noirs, néanmoins. À ma décharge, il faut dire le coup 54. Td3, recommandé par l'ordinateur, fait peur car comment arrêter le pion h ? L'ordinateur y parvient très bien grâce à des menaces de mat et d'enfilades sur la colonne h, mais personnellement, je suis à peu près convaincu que vu ma fatigue et mon [i]Zeitnot[/i] d'alors, je me serais perdu quelque part.
Toujours est-il qu'après 54...gxf4, il n'y a plus d'erreurs à signaler. Carlos a voulu aller jusqu'au pat, sans doute du fait de sa légitime déception de n'avoir su saisir aux cheveux la victoire ailée.
Quel combat ! Je n'aurais pas cru qu'on pût faire autant d'erreurs dans une position de nulle...
Ripoll - Garcia-Casillas
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Au septième échiquier, Mathieu Leblanc-Legault a renoué, avec les noirs, avec la Caro-Kann pour affronter Jean-Yves Fillion.
Jean-Yves a montré une résistance beaucoup plus solide que lors de la précédente rencontre entre ces deux mêmes joueurs, mais c'est encore Mathieu qui, grâce à une bonne technique lui a permis d'acquérir un puis deux pions d'avance, a réussi à l'emporter in fine. Une différence qui illustre bien les progrès de Jean-Yves !
Fillion - Leblanc-Legault
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À jeudi prochain pour la conclusion du Montcalm III !